Devenir VTC : quelles sont les démarches ?
Le métier de chauffeur VTC est un métier d’avenir. Le secteur est prospère même si la concurrence est rude. Vous êtes encore dans les temps si vous voulez devenir chauffeur de VTC, et ce, que vous ayez déjà un véhicule ou que vous comptiez louer votre véhicule de travail.
Pour investir dans le domaine du Véhicule de Transport avec Chauffeur vous devez : suivre une formation professionnalisante, passer un examen, choisir un statut d’entrepreneur, immatriculer votre entreprise, demander une carte professionnelle, vous inscrire sur le registre des VTC, et choisir une plateforme de relation client ou devenir indépendant.
Une fois devenu conducteur de VTC, vous devez respecter les règles pour les courses en VTC. Vous allez apprendre ces règles au cours de votre formation. Attention, le non-respect des règles des courses en VTC peut entraîner le paiement d’une amende de 15000 €.
Avant d’entrer dans les détails du métier, découvrez les démarches à suivre pour vous professionnaliser.
Qu’est ce qu’un chauffeur VTC ?
Le chauffeur VTC est un chauffeur privé. Contrairement au chauffeur de taxi, il est contacté au préalable par le client via une plateforme comme Uber ou directement sur son numéro de téléphone s’il est indépendant. En ce sens, il ne se gare pas aux arrêts réservés aux taxis ; il part du local de son entreprise pour se rendre directement au lieu indiqué par son client. Cependant, son service est relativement similaire à celui du chauffeur de taxi : il conduit le client d’un point A vers un point B.
Un chauffeur VTC a le choix entre trois gammes de service : chauffeur classique ou standard, chauffeur VTC dans le luxe, et transporteur pour les événements et les trajets spéciaux.
En devenant chauffeur VTC standard, vous répondez aux demandes d’une clientèle classique. Vous récupérez le client au lieu indiqué et le conduisez à destination. Vous assurez une conduite sécurisée et confortable. Le conducteur de VTC standard est très sollicité en raison de ses tarifs moins élevés que ceux du conducteur premium.
Si vous devenez conducteur de VTC premium vous offrez quelques commodités au client : rafraîchissement, confiseries, chargeur d’appareils mobiles, siège enfant, etc. Vous assurez le confort du client qui a payé le montant nécessaire pour profiter d’un transport aux services personnalisés. De plus en plus de personnes préfèrent le transport premium.
En choisissant une carrière dans le VTC pour trajets spécialisés, vous définissez au préalable vos itinéraires et vous en informez vos prospects et clients si vous êtes indépendant. Vous pouvez entre autres choisir de transporter les clients de l’aéroport jusqu’à leur lieu d’hébergement ou de la gare aux hôtels, etc. C’est à l’entreprise où vous travaillez de communiquer vos trajets si vous êtes salarié.
Ensuite, vous pouvez aussi proposer de conduire vos clients pour des événements spéciaux tels que mariage, week-end en famille, etc. Dans ce secteur, le conducteur s’assure d’offrir confort et sécurité à ses passagers. Il est de coutume d’offrir au moins le rafraîchissement et un parapluie en cas de mauvais temps aux passagers.
Est-ce que le parcours est le même pour les trois catégories de conducteur VTC ?
Votre aptitude à conduire d’un point A à un point B en toute sécurité va définir votre éligibilité pour ce métier. Vous devez également avoir un bon sens du relationnel parce que vous serez en contact direct avec la clientèle. Ensuite, vous devez avoir un statut juridique conforme à la profession et vous inscrire au registre des VTC. Bref, vous devez remplir toutes les conditions requises dans le milieu pour devenir chauffeur VTC.
En ce qui concerne votre choix de carrière, si vous travaillez pour une société comme Uber, votre activité est définie en fonction de vos expériences et des demandes. Si vous êtes indépendant, définissez votre activité en ayant un bon discernement. Si vous avez déjà été chauffeur de taxi par exemple, vous aurez assez de facilité pour devenir conducteur standard de VTC. Le plus important est d’exercer en tenant compte de ses responsabilités.
En ce sens, dès que vous avez passé l’examen pour devenir chauffeur VTC et que vous avez rempli toutes les formalités pour obtenir le droit d’exercer, vous avez le droit d’exercer pour chacune des catégories énoncées ci-haut.
Les prérequis pour devenir chauffeur VTC
Le métier de chauffeur VTC nécessite un permis B, une bonne assurance au volant, et une condition physique adaptée à de longues heures de travail. Vous devez également posséder un bon sens de l’orientation, même si vous utilisez un GPS pour travailler. Idéalement, vous possédez des notions en mécanique auto et en entretiens de base pour véhicules électriques.
Que vous ayez ou non de l’expérience dans le transport, vous devez justifier votre aptitude à conduire une voiture en toute sécurité. Si vous avez des notions dans la réparation et les entretiens du véhicule, la société qui vous embauche aura encore plus confiance en vos compétences. Votre assurance au volant et votre capacité à trouver des solutions en cas de panne sont deux qualités indispensables.
Votre travail de chauffeur VTC vous demande également des aptitudes d’entrepreneur. Il est bon de noter que plusieurs chauffeurs véhiculés préfèrent travailler à leur propre compte. C’est également le cas pour les chauffeurs de VTC qui louent leur véhicule de travail. Le chauffeur indépendant fait un chiffre d’affaires plus intéressant que le salarié. En revanche, le salarié profite d’un revenu mensuel stable.
En devenant chauffeur VTC, vous devez également avoir un sens accru du relationnel. Vous avez le devoir d’être courtois et rassurant envers vos passagers. D’ailleurs, ces derniers vous notent sur votre plateforme de travail, ce qui permet au public de connaître votre tempérament au volant et votre sens de l’accueil. Gardez un comportement impeccable pour soigner votre identité sur votre site de référencement.
Ensuite, vous devez être en bonne santé et être capable de conduire pendant plusieurs heures. Vous devez aussi vous préparer à travailler les week-ends et les jours fériés.
Les étapes à suivre pour devenir chauffeur VTC
Si vous possédez les prérequis pour devenir chauffeur VTC, il est temps de voir de près les étapes pour vous professionnaliser. Ces étapes sont nécessaires pour justifier votre capacité à devenir conducteur professionnel, et pour vous intégrer dans le milieu professionnel des chauffeurs VTC.
Se former
Vous n’êtes pas obligé de vous former pour devenir chauffeur VTC. En revanche, la formation vous apporte des connaissances essentielles sur le métier, et quelques éléments nécessaires pour passer l’examen. La formation pour passer l’examen de VTC vous prépare à l’examen écrit et à l’examen pratique. L’épreuve écrite concerne les réglementations pour devenir professionnel. La pratique sert à tester votre conduite et votre aptitude à remplir le service.
La durée de la formation va de 50 heures à 300 heures en fonction du centre de formation. Consultez le site officiel de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat de votre région pour voir la liste des centres agréés pour vous former. Ces centres de formation proposent des cours en présentiel ou en ligne et proposent un coût de formation de 1000 € en moyenne.
Le tarif varie également en fonction du centre de formation, renseignez-vous bien avant de choisir votre centre. Dans tous les cas, vous pouvez recourir à votre Compte Professionnel de Formation ou solliciter une aide pour le financement de vos cours en vous adressant à France Travail.
Passer l’examen
L’inscription pour passer l’examen et obtenir une attestation venant de la CMA est obligatoire. L’inscription se fait auprès de la CMA de votre région moyennant un coût de 200 €. Généralement, il est possible d’effectuer le paiement en ligne. Une fois inscrit dans liste des examinés, vous allez obtenir les informations concernant la date et le centre de l’examen. L’examen en question est divisé en deux parties : la partie connaissance du métier et la partie pratique.
L’épreuve écrite sur la connaissance de la profession concerne ces domaines :
- Gestion et comptabilité en entreprise
- Négociation commerciale et fidélisation de la clientèle
- Toutes les formalités juridiques et administratives à effectuer pour l’activité de VTC
- La discipline à suivre pour éviter toute forme de discrimination et d’infractions sexistes et/ou sexuelles
- Règles de sécurité routière
- Tests de français et test d’anglais
Les épreuves sont proposées sous forme de QCM et chaque épreuve dure 20 à 45 minutes. Vous devez obtenir une moyenne de 12/20 pour passer cette épreuve d’admissibilité. La note éliminatoire est de 6/20. C’est pour cela que nous vous recommandons de suivre les cours avant de passer les examens.
Pour l’épreuve pratique, vous allez conduire une voiture sur un trajet de 20 à 30 minutes. L’examinateur vous demande de préparer votre itinéraire avant de partir. Vous allez devoir anticiper en cas d’éventuel pépin et trouver tous les moyens pour sécuriser la conduite.
Pendant le trajet, l’examinateur vérifie vos connaissances personnelles sur la région et évalue votre aptitude à accueillir les passagers.
Vous devez réussir cet examen d’admission pour obtenir votre attestation de chauffeur VTC. Si vous échouez à cet examen, vous avez encore la possibilité de le repasser deux fois de suite. En revanche, si vous avez échoué l’admission 3 fois sur une année, vous devez refaire une inscription complète et repasser aussi bien l’examen d’admissibilité que celui de l’admission. En cas d’échec de l’examen d’admissibilité, il fait refaire une inscription complète aux épreuves.
Choisir un statut
Le chauffeur VTC est inscrit dans le secteur artisanal. Dès que vous avez votre attestation en main, vous devez alors faire immatriculer votre entreprise au Répertoire National des Entreprises dans le secteur des artisans. Avant cela, vous devez choisir un statut juridique.
Vous pouvez prendre le statut d’Entreprise Individuel si vous comptez exercer en tant que micro entrepreneur. Attention, dans la micro entreprise, il faut respecter un plafond sur les gains annuels. Ce régime de micro entreprise permet toutefois de ne s’acquitter que de peu de frais pour les cotisations. En revanche, il ne permet pas de déduire des frais professionnels et de jouir de certains avantages sociaux comme l’assurance maladie et la retraite.
Si vous ne craignez pas les longues attentes et les différentes épreuves pour faire les démarches administratives, vous pouvez prétendre à un régime juridique de société (SARL, SARLU, SASU, etc.). Un statut de société vous fait bénéficier de plusieurs avantages sur les impôts, et sur la protection sociale. Vous avez également le droit de prendre des salariés ou de vous associer à d’autres professionnels du milieu.
Immatriculer l’entreprise
L’immatriculation de votre entreprise se déroule au RNE. Rendez-vous sur le site officiel du RNE et entrez sur la page du guichet des formalités des entreprises. Créez un compte personnel et remplissez le formulaire que vous propose le site. Ne vous en faites pas, vous avez les indications nécessaires sur le site pour vous aider à remplir le formulaire. Pour compléter la démarche, vous devez joindre à ce formulaire les documents justificatifs suivants :
- CIN ou passeport
- Domiciliation de l’entreprise (une facture d’électricité à votre nom vers votre domicile peut fonctionner si vous avez pris le statut de micro entrepreneur)
- Votre attestation professionnelle
- Une attestation de non-condamnation vis-à-vis du métier de chauffeur VTC
- Une attestation de filiation (extrait de naissance, état civil, etc.)
Demander votre carte professionnelle
Votre carte professionnelle est la principale pièce justificative de votre aptitude à travailler en tant que chauffeur VTC. D’ailleurs, vous devez afficher cette carte sur votre pare-brise pour justifier votre fiabilité devant la clientèle. Vous pouvez faire la demande de cette carte VTC dès que vous recevrez votre attestation.
Pour faire sa demande de carte VTC, il faut se rendre à la préfecture et se munir d’un coût de carte de 60 €. Vous pouvez aussi effectuer le paiement sur le site de la préfecture. Ensuite, vous devez fournir une copie de ces documents pour compléter le dossier de demande :
- CNI : Carte nationale d’identité recto/verso ou passeport
- Permis de conduire valide
- Certificat de réussite à l’examen
- Avis médical positif (Cerfa n° 14880)
- 2 photos récentes
La validité de cette carte est de 5 ans. Vous devez effectuer la même démarche pour qu’une nouvelle carte vous soit délivrée après ces 5 ans.
En cas de vol ou de perte de la carte, vous avez la possibilité d’en demander une nouvelle en payant le même frais d’administration.
Attention, si la carte n’est plus valide alors que vous continuez à l’utiliser, vous risquez une amende de 1500 €. D’ailleurs, il est du droit des passagers de vérifier l’authenticité de votre carte pour pouvoir rouler en toute sécurité. Le titulaire d’une carte VTC doit donc créer un compte ou plutôt s’inscrire au service en ligne de contrôle des cartes. La création de ce compte vous rend visible au Portail d’authentification Cerbère.
Inscription au registre des VTC
Vous devez vous faire une place au registre des VTC et vous inscrire au prix de 170 € pour travailler en tant que chauffeur VTC. Vous allez apprendre l’importance et la nécessité de cette démarche pendant les cours théoriques durant votre formation. Mais de façon simplifiée, disons que créer votre compte au registre des VTC vous permet d’exister au sein du secteur.
Pour réaliser cette inscription, vous devez fournir la copie des documents suivants :
- Attestation d’assurance civile professionnelle
- Numéro Siren
- Carte grise
- Carte professionnelle VTC
- Justificatif de la propriété ou bail en cas d’auto de location
La validité de cette inscription au registre des VTC est de 5 ans. Au renouvellement de l’inscription, vous devez toujours vous acquitter du droit de 170 €.
Le chauffeur VTC qui ne figure pas dans ce registre est considéré comme travailleur illégal. Il est alors passible d’une amende de 1500 €. Ne négligez pas la mise à jour de vos dossiers à l’approche des dates d’échéance.
Votre assurance professionnelle et votre vignette
Vous devez souscrire à une assurance professionnelle auprès de votre assureur. Cette assurance de responsabilité civile professionnelle confirme votre bonne foi dans l’exercice de votre travail.
Vous devez aussi prendre la vignette rouge qui confirme votre activité de chauffeur VTC. Cette vignette coûte 35 € et vous devez l’acheter auprès du registre des VTC. Il vous faut deux vignettes à mettre sur ces endroits :
En bas à gauche du pare-brise côté chauffeur et en bas à droite du pare-brise arrière à l’opposé du chauffeur. Ces vignettes autocollantes comportent votre numéro au registre des VTC et le numéro d’immatriculation du véhicule que vous utilisez.
Bien entendu, si vous n’avez pas d’assurance professionnelle, vous êtes passible d’une amend
Le point sur les obligations de renouvellement et les contrôles
Voici les différentes obligations du chauffeur VTC concernant les renouvellements et les contrôles à faire dans l’exercice de sa fonction :
- Ne négligez pas le contrôle technique annuel de votre voiture
- La licence professionnelle est à renouveler tous les 5 ans, trois mois avant la fin de sa validité. Le renouvellement est précédé d’un stage de 2 jours pour une durée de 14 heures
- A l’obtention de la nouvelle licence professionnelle, il faut renouveler la carte professionnelle au prix inchangé de 60 €
- L’obtention d’une nouvelle carte professionnelle nécessite une nouvelle inscription au registre des VTC
- Si vous conduisez un véhicule électrique ou hybride, vous n’êtes pas contraint de changer de véhicule tous les sept ans. C’est le cas pour les chauffeurs chez Urban COD
Que faut t-il savoir sur la mise en relation avec les clients ?
La mise en relation avec la clientèle est la pierre angulaire de ce métier. Sans un bon portefeuille clients, on ne peut rentabiliser son activité. Donc, pour avoir une base de clients fidèles, vous pouvez vous inscrire sur les plateformes de VTC comme Bolt, LeCab, Uber et Marcel. Ces plateformes contactent les chauffeurs disponibles à chaque demande, et il revient au chauffeur validé de verser une commission à la plateforme après sa course.
Travailler sur une plateforme de mise en relation clients est une excellente idée si vous voulez travailler rapidement et avoir une certaine assurance de ne jamais manquer de clients. Ces plateformes jouent sur leur notoriété pour vous assurer une clientèle permanente. En revanche, chaque plateforme impose ses conditions tarifaires.
Vous avez aussi la possibilité de travailler hors plateforme. Vous pouvez vous faire connaître en créant un compte de réseau social professionnel ou en travaillant avec des hôtels et des organismes touristiques. Cette technique fonctionne si vous investissez assez de temps pour faire de la publicité sur internet et si vous faites circuler une carte de visite.
Connaissances complémentaires à considérer sur le métier de chauffeur VTC
La clientèle recherche la qualité de service et la sécurité chez un prestataire VTC. Proposez un véhicule propre et confortable, offrez des petites commodités à vos clients, soyez courtois et faites des efforts pour communiquer de manière claire.
Sachez que si vous travaillez sur une plateforme de VTC, vous avez droit à un revenu minimum de 30 € par heure ou de 1 € par kilomètre. En contre partie, vous devez verser un revenu minimum de 9 € à la plateforme où vous travaillez après une journée de travail.
Attention, vous ne devez ni vous marauder ni vous stationner sur les lieux publics pour gagner des clients. Seuls les taxis peuvent agir ainsi.
Maintenant, vous devez être incollable sur tout ce qu’il faut savoir pour devenir chauffeur VTC. Bonne chance !